tag:blogger.com,1999:blog-91097303027217587962024-03-05T02:34:57.856-08:00À la poursuite de Suzie WongUn roman de James A. ClappÉditions GOPEhttp://www.blogger.com/profile/17089598018949657441noreply@blogger.comBlogger14125tag:blogger.com,1999:blog-9109730302721758796.post-41053816176269216052015-02-13T02:07:00.001-08:002015-02-13T02:07:13.454-08:00Une passionnante épopée urbaine<div style="text-align: justify;">
<i>À la poursuite de Suzie Wong</i> est l’histoire d’un urbaniste américain qui vient en congé sabbatique à Hong Kong.</div>
<div style="text-align: justify;">
À son arrivée, il aperçoit sur le ferry la silhouette d’une femme qui lui rappelle l’héroïne d’un film qu’il a beaucoup aimé, <i>Le monde de Suzie Wong</i> de Richard Quine. Il capture l’image de cette femme et décide de la retrouver pour vivre avec elle une aventure amoureuse.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwqpeL5fFkYP5MkU6pTy7uamTd3ayxIXc0eBILLdrz2-esKBSXi40wxJESJloFMGzkyQS8qcZvG2rZpAsaq1tAA8jF-05mNsYTGuuCsHN6zdiO8oeJQ_M-r-KpghlCBWXuMXmBPq-lC30/s1600/love-is-a-many-splendored-thing-original.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwqpeL5fFkYP5MkU6pTy7uamTd3ayxIXc0eBILLdrz2-esKBSXi40wxJESJloFMGzkyQS8qcZvG2rZpAsaq1tAA8jF-05mNsYTGuuCsHN6zdiO8oeJQ_M-r-KpghlCBWXuMXmBPq-lC30/s1600/love-is-a-many-splendored-thing-original.jpg" height="400" width="281" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i><a href="http://hk-magazine.com/movies/article/love-stories-we-revisit-romantic-classics-hong-kong-film-industry" target="_blank">La colline de l’adieu</a></i></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L’auteur nous entraîne au cœur de la cité cosmopolite dans une passionnante épopée urbaine où se mêlent tour à tour l’amitié, l’amour, l’espérance et le tourment.</div>
<div style="text-align: justify;">
Cette longue quête faite de péripéties, de rencontres étonnantes et d’obstacles divers, parfaitement appréhendés par l’auteur, nous captive d’un bout à l’autre du roman. </div>
<div style="text-align: justify;">
À cette dimension romanesque, s’ajoute l’environnement multiculturel de cette cité, mais aussi nous plonge dans l’influence du cinéma et de son impact sur nos vies.</div>
<div style="text-align: justify;">
Tous ses éléments harmonieusement conjugués donnent une valeur singulière à l’histoire sentimentale de cet homme et nous incitent à vouloir le suivre…</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;"><b>Joëlle Saumon</b>, janvier 2015.</span></div>
Éditions GOPEhttp://www.blogger.com/profile/17089598018949657441noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9109730302721758796.post-20305727717745477312015-01-13T23:59:00.001-08:002015-01-13T23:59:08.949-08:00Retrouvailles<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtmILfC4jhVN1oxCOiwK7y1BPqBaKoxyN8SxhszbrFZ8fGxUgHyyal27s8BiBSvp38hFTbbj3FSKCH7S89WA8NXCsQEDhbhMzXFZD2bY8c28TL8Kws_9YW2ZA5JP8NoBosW9qxUynPMhI/s1600/We+meet+again.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgtmILfC4jhVN1oxCOiwK7y1BPqBaKoxyN8SxhszbrFZ8fGxUgHyyal27s8BiBSvp38hFTbbj3FSKCH7S89WA8NXCsQEDhbhMzXFZD2bY8c28TL8Kws_9YW2ZA5JP8NoBosW9qxUynPMhI/s1600/We+meet+again.PNG" height="286" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="font-size: 13px;"><a href="http://www.scmp.com/article/632636/we-meet-again" target="_blank">We meet again</a><i>, South China Morning Post.<br /></i></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
« J’ai le double de ton âge, Suzie » dit le Robert Lomax interprété par William Holden dans <i><a href="http://www.lemondedesuziewong.blogspot.fr/" target="_blank">Le monde de Suzie Wong</a></i>, cette histoire d’amour mythique entre un artiste et une prostituée, entre un Occidental et une Asiatique, sur fond de colonialisme, à Hong Kong.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Nancy_Kwan" target="_blank">Nancy Kwan</a> avait 19 ans lorsqu’elle partagea la vedette avec un Holden quadragénaire et mûr, dans le film iconique tiré du roman de Richard Mason. Lomax a beau protester qu’il est trop vieux pour elle, leur liaison se développe et, finalement, Kwan et Holden s’en vont marchant main dans la main sous un beau coucher de soleil tropical avant d’être payés et de s’en aller tourner d’autres films.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais que devinrent Suzie Wong et Robert Lomax ? Dans […] le roman, Lomax a acheté des billets d’avion pour repartir à zéro au Japon, bien conscient que la seule façon pour Suzie d’échapper à son passé est de quitter Hong Kong.</div>
<div style="text-align: justify;">
Avec la plupart des romans, après la fin, on en reste là, on ne cherche pas à aller plus loin. Parce qu’il s’agit d’une œuvre sortie de l’imagination de quelqu’un.</div>
<div style="text-align: justify;">
Ainsi, l’idée qu’un auteur a eu récemment l’audace d’écrire une suite à <i>Emma</i> de Jane Austen, imaginant ce qu’il advient d’Emma et de M. Knightley après qu’ils furent arrosés de confetti à la sortie de l’église du village est tout simplement scandaleuse.</div>
<div style="text-align: justify;">
Toutefois, le cas de <i>Le monde de Suzie Wong</i> est différent, <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Mason" target="_blank">Richard Mason</a> avait lui-même laissé la porte ouverte avant de mourir en 1997.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
James Clapp, un universitaire américain, est tombé amoureux de Nancy Kwan et de Hong Kong quand il vit le film, <i>The World of Suzie Wong</i>, à l’âge de 19 ans. Bien qu’il ait toujours aimé écrire, il se consacra surtout à sa carrière de professeur en urbanisme, ce qui l’amena à enseigner à de nombreuses occasions à Hong Kong pendant une dizaine d’années. […] <i>For <a href="http://www.amazon.com/Goodness-Sake-Novel-Afterlife-Suzie/dp/0615190553/ref=sr_1_5?ie=UTF8&s=books&qid=1276016208&sr=1-5" target="_blank">Goodness Sake</a></i> [<i>À la poursuite de Suzie Wong</i>], dont le titre est un clin d’œil à une expression souvent employée par Suzie [dans le film], sous-titré « un roman sur ce qu’il advint de Suzie Wong » tourne autour de la possibilité du retour de Suzie et de Robert à Hong Kong.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce roman est écrit à la première personne et démarre avec l’arrivée du protagoniste, le Pr Marco Podesta, dans la Colonie. Il enseigne l’urbanisme en Californie, à l’instar de James Clapp, et sa venue coïncide avec un grand changement : la rétrocession de Hong Kong à la Chine. Podesta s’installe à Sheung Wan, le quartier préféré de Clapp. Il fait des recherches sur la cité, enseigne et tombe amoureux d’une Hongkongaise, Lily.</div>
<div style="text-align: justify;">
Retrouver la vraie Suzie devient une obsession après qu’il a entrevu un tableau dans la vitrine d’une galerie de Sheung Wan, le portrait d’une jeune Chinoise avec une queue-de-cheval en <i>cheongsam</i> qui, il en est convaincu, est Suzie Wong. Une seule chose est sûre : le tableau n’est pas à vendre. L’enquête sur ce qui se cache derrière ce portrait est le pivot autour duquel gravitent les autres éléments de l’intrigue pour finir avec un coup de théâtre final bien ficelé.</div>
<div style="text-align: justify;">
Trois Chinoises ont un rôle important dans ce livre : Lily avec qui Podesta entretient une relation amoureuse qui sera mise en péril ; Audrey, une collègue de travail que Podesta considère comme sa petite sœur et la tante d’Audrey. Parmi les personnages, il y a ce peintre qui tient une galerie d’art, l’auteur du fameux portrait ; il s’appele Robert Lomax, il pourrait bien être le [vrai] Robert Lomax tout comme il pourrait bien être un peu dérangé.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« J’étais sur un Star Ferry [en 2000], dit Clapp, quand je vis de dos une jeune Chinoise avec une longue queue-de-cheval. Oui, j’en suis conscient, il y a des milliers de femmes à Hong Kong qui ont une queue-de-cheval, mais, pour je ne sais quelle raison, un film a démarré dans ma tête et je me suis mis à prendre des notes. »</div>
<div style="text-align: justify;">
Le roman de Clapp se déroule, entre autres, à Wanchai, dans son bien-aimé quartier de Sheung Wan, sur le Star Ferry et revisite une histoire qui date d’une cinquantaine d’années. À un moment, Podesta observe ce qu’il voit de la fenêtre de son appartement et imagine la vie de tous ces gens qui habitent autour de lui :</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394;">« Un peu plus loin, dans ces logements enténébrés ou dans ceux qui semblent toujours éclairés par une seule ampoule, il y a sûrement un couple qui fait l’amour, leurs corps baignés de sueur ; un autre couple s’ignore, chacun emmenant dans son sommeil les mauvaises paroles de la journée qui lui restent sur le cœur ; un jeune homme se masturbe aussi silencieusement que possible dans une salle de bain ; une jeune fille potasse son examen parce qu’elle veut vivre un jour dans un studio qui ne soit pas plus petit que le dressing d’une maison sur le Pic ; une <i>amah</i> s’est assoupie devant la télé où est diffusée une émission tapageuse en cantonais ; une femme pleure sur son oreiller et un vieil homme malade s’endort pour la dernière fois. » [extrait du chapitre 6]</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Clapp, aujourd’hui grand-père, s’est lié d’amitié avec Nancy Kwan qui a écrit une [courte] préface au roman. « Nous avons quasiment le même âge, à quelques mois près, mais elle, elle paraît vingt ans plus jeune ! » dit Clapp qui a été mis en relation avec Nancy Kwan par l’intermédiaire de <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Brian_Jamieson_(director)" target="_blank">Brian Jamieson</a>, un réalisateur [néo-zélandais] qui est en train de tourner un <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/To_Whom_It_May_Concern:_Ka_Shen%27s_Journey" target="_blank">documentaire</a> sur l’actrice […]. Clapp ne s’adresse pas à un public particulier, il s’est contenté d’écrire le roman qu’il avait envie d’écrire. Son livre a un côté cinématographique. « J’ai été influencé par Denis » dit-il, en faisant référence à son ami le réalisateur oscarisé <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Sanders" target="_blank">Denis Sanders</a>. Mais il s’agit bien d’un roman.</div>
<div style="text-align: justify;">
[…]</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhA6SwGBbmqi7On8_Va0NQA-flVJS5gwPASbDAFQQ7aafqW5jdf1_8PGouqAumiECjtcBjyYCyY9ubpDEAyk9m_kRCE8QaDpdPX5Qw26oCNzqeUe8NOErI3HD3vqooh1HnN64bD6ktwTzU/s1600/NancyKJimE2copy.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhA6SwGBbmqi7On8_Va0NQA-flVJS5gwPASbDAFQQ7aafqW5jdf1_8PGouqAumiECjtcBjyYCyY9ubpDEAyk9m_kRCE8QaDpdPX5Qw26oCNzqeUe8NOErI3HD3vqooh1HnN64bD6ktwTzU/s1600/NancyKJimE2copy.jpg" height="300" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Nancy Kwan et James Clapp.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En 1994, Richard Mason, dans la préface d’une réédition <i>The World of Suzie Wong</i>, a écrit que Suzie serait probablement divorcée depuis longtemps ou morte, ce qui n’est pas forcément ce que les lecteurs ou les gens qui ont vu le film auraient envie d’entendre au sujet de leur héroïne. Dans son roman, Clapp s’amuse avec les personnages de Wong et Lomax, parce qu’ils sont fictifs. Malgré leurs déguisements, on reconnaît aussi quelques personnes réelles, comme <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Christine_Loh" target="_blank">Christine Loh Kung-wai </a>qui a un petit rôle ; il n’y fait toutefois pas référence directement, pour « éviter toutes poursuites » dit Clapp.</div>
<div style="text-align: justify;">
Urbaniste dans l’âme, Clapp laisse transparaître son amour pour les paysages urbains. Il va jusqu’à comparer la cité à une prostituée qui a des clients à satisfaire. Son protaganiste, après avoir rompu avec sa petite amie, se morfond sur la promenade Tsim Sha Tsui. Une image de la ville qui met en relief sa solitude.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #0b5394;"> « Vous pouvez aimer une ville, mais n’attendez pas d’elle la réciproque. »</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;"><b>Annemarie Evans</b>, <i>South China Morning Post</i>, avril 2008.</span></div>
Éditions GOPEhttp://www.blogger.com/profile/17089598018949657441noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9109730302721758796.post-2413044576562341812015-01-09T01:14:00.000-08:002015-01-09T23:54:02.796-08:00R&R, du Repos et de la Récréation à Hong Kong<div style="text-align: justify;">
<i>À la poursuite de Suzie Wong</i> est un roman protéiforme qui est ponctué de flash-back, résurgences de souvenirs du protagoniste liés à la guerre du Vietnam. Marco Podesta (ainsi que l’auteur) fait partie de cette génération qui a vécu cette guerre et, comme de nombreux Américains sous les drapeaux à cette époque, il est venu pour la première fois à Hong Kong lors d’une permission dite « R&R ». </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Toutefois, Marco Podesta n’est pas Rambo, non, c’est un pacifiste, mais pas de ceux qui militent tranquillement bien en sécurité au pays : il avait préféré un autre type d’engagement, beaucoup plus dangereux aussi bien physiquement que moralement...<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQdawoVZACSzXy7uAnYZVNyVC23IJFZrUi6MgUlnHvSAshvJZmkDAxMlRiL1KSo_ennn8Vs-PIs5RwRPnZQNC1EW-5rbt-z3wLvL52ioh6RvYOhJDcte7aIbYKBJL3gMFXENM8sSzn8EE/s1600/Medivac.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQdawoVZACSzXy7uAnYZVNyVC23IJFZrUi6MgUlnHvSAshvJZmkDAxMlRiL1KSo_ennn8Vs-PIs5RwRPnZQNC1EW-5rbt-z3wLvL52ioh6RvYOhJDcte7aIbYKBJL3gMFXENM8sSzn8EE/s1600/Medivac.jpg" height="107" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Évacuation sanitaire, guerre du Vietnam.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br />
« En me brossant les dents, je me fis une grimace dans le miroir, en guise d’autodérision, déformant mon visage pour lui donner un air loufoque comme j’en ai l’habitude depuis mon enfance à chaque fois que je commence à me prendre trop au sérieux ou quand je suis inquiet… Il n’y avait pas de quoi s’inquiéter, si ce n’est que je m’étais empressé de raconter à quelqu’un, Ed en l’occurrence, ce qui venait juste de m’arriver parce que ça avait quelque chose d’irréel, quelque chose qu’une personne qui se tient au bord du gouffre de la démence pourrait voir dans ses derniers moments de lucidité. Ma première visite à Hong Kong en était certainement responsable.</div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Du Repos et de la Récréation</i>, disait l’hurluberlu dans le miroir, <i>quelle putain de connerie !</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJibBc_fBBylXl5t85LFcQkFYVRScYusD-MAZIBoBMBSY7zFDMr3gs0XHO2i4LEX-WNqDEYCLMKKQ996kPqIFSo3CMpRbITvoKBv5tuMD4VKauI51rX-UIbKhik3oqmES1lIsVM5fWQyk/s1600/hwt153t.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJibBc_fBBylXl5t85LFcQkFYVRScYusD-MAZIBoBMBSY7zFDMr3gs0XHO2i4LEX-WNqDEYCLMKKQ996kPqIFSo3CMpRbITvoKBv5tuMD4VKauI51rX-UIbKhik3oqmES1lIsVM5fWQyk/s1600/hwt153t.jpg" height="320" width="257" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">© <a href="http://www.hwtucker2000.com/Byrne/60_s.htm" target="_blank">Tom Byrne</a>, 1969.</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J’ai apporté la cartouche avec moi, celle de M16 sur laquelle un joaillier chinois de Cholon avait gravé mon nom et mon matricule, en 1969. Qu’est-ce que je pouvais bien avoir dans la tête à cette époque ? Comme si le fait de trimballer une cartouche avec mon nom écrit dessus allait me rendre invulnérable aux balles ! C’était le genre de comportement superstitieux que la guerre et la peur de mourir vous poussaient à adopter. De toute façon, il est peu probable qu’une balle de M16 me fasse passer de vie à trépas maintenant.</div>
<div style="text-align: justify;">
Toutefois, je savais qu’il y avait une autre raison pour laquelle je tenais à la garder avec moi. C’était un aide-mémoire, un <i>memento mori</i>, mais pas de ma mort. Manifestement, je suis vivant et en train de me faire des grimaces dans le miroir, pas comme ce pauvre type, pas comme Quigley. Mon visage a été la dernière chose qu’il a vue dans cet enfer au Cambodge. Quelquefois, je me dis que son visage sera le dernier que je verrai.</div>
<div style="text-align: justify;">
Je m’assis sur le rebord de la fenêtre, portant mon regard en direction des milliers de lumières provenant des appartements exigus de Hong Kong, alors que mon esprit revenait encore une fois à ce jour. »</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">Extrait du chapitre 4. James A. Clapp.</span></div>
Éditions GOPEhttp://www.blogger.com/profile/17089598018949657441noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9109730302721758796.post-24968625896004479422015-01-08T08:49:00.004-08:002015-01-08T08:49:47.097-08:00La « redépendance » de Hong Kong<div style="text-align: justify;">
[…] Ce roman s’inspire d’un autre, <i><a href="http://www.lemondedesuziewong.blogspot.fr/" target="_blank">Le monde de Suzie Wong</a></i>, écrit en 1957 par <a href="http://www.lemondedesuziewong.blogspot.fr/2012/10/richard-mason-lauteur-de-le-monde-de.html" target="_blank">Richard Mason</a>, […] un classique de la littérature anglophone. Il a donné lieu à une adaptation au cinéma, au théâtre et à la création d’un ballet.</div>
<div style="text-align: justify;">
L’éditeur <a href="http://www.pearltrees.com/gope" target="_blank">GOPE</a> le propose depuis 2011 en français, aussi ne faut-il pas s’étonner que celui-ci publie la version en français <i>À la poursuite de Suzie Wong</i> de l’ouvrage <i>For Goodness Sake: a novel of the afterlife of Suzie Wong</i> sorti en version originale en 2008.</div>
<div style="text-align: justify;">
En fait, il existe un autre prolongement du roman du départ puisque déjà en 1992 une suite lui avait été donnée par George Adams, sous la forme d’une nouvelle du nom du <i><a href="http://escaleahongkong.blogspot.fr/2013/11/escale-hong-kong-n2.html" target="_blank">Retour de Suzie Wong</a></i>. L’héroïne, devenue la veuve Lomax, revenait à Hong Kong, plusieurs décennies après avoir quitté cette colonie britannique.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgP83YclOM2OB_xlb87di06U5ehVk2cEEtGOQQlVDwCYAcJbbyJQMjErHqn2iz2zqytKKU2_i-gMU0MqhTObVot9R6HqK-wkvMraGHRCPjMD21Pmwy8EibPvQycXF19XvFBSmWe_wUoCGo/s1600/Article+Critiques+Libres.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgP83YclOM2OB_xlb87di06U5ehVk2cEEtGOQQlVDwCYAcJbbyJQMjErHqn2iz2zqytKKU2_i-gMU0MqhTObVot9R6HqK-wkvMraGHRCPjMD21Pmwy8EibPvQycXF19XvFBSmWe_wUoCGo/s1600/Article+Critiques+Libres.JPG" height="190" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/42643" target="_blank">Article Critiques Libres</a></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>À la poursuite de Suzie Wong</i> interroge non seulement sur la réinsertion sociale d’une ex-prostituée chinoise, mais aussi sur les craintes des conséquences de voir remis sur le tapis ses anciennes activités, l’évolution des origines des filles de joie dans la Colonie toujours britannique (venant aujourd’hui des Philippines et d’Indonésie pour une bonne part), la fascination des Occidentaux pour celles-ci avec la perspective de les épouser ou non (durant la guerre du Vietnam, Hong Kong était un lieu de plaisir pour les GI), les tensions liées aux différences culturelles, la double culture des enfants de couple eurasien qui fait qu’on se demande si face à telle situation ils vont réagir plutôt comme Chinois ou Ocidentaux, l’attitude variée (de la franche hostilité à la satisfaction nationaliste) face à la « redépendance » de Hong Kong en 1997, la soif de s’enrichir, le monde des galeries d’art, les films ayant eu pour lieux d’action la colonie britannique et l’évolution de l’urbanisme dans ces territoires. Tout cela au travers d’une histoire d’amours complexes.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il est à noter que sort de manière concomitante le roman graphique chez le même éditeur <i><a href="http://suzywongetlesesprits.blogspot.fr/" target="_blank">Suzy Wong et les esprits</a></i>.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">Jules Romans.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">4 septembre 2014.</span></div>
Éditions GOPEhttp://www.blogger.com/profile/17089598018949657441noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9109730302721758796.post-1698380553414978202014-10-26T03:18:00.001-07:002014-10-26T03:18:47.769-07:00L’authentique Hong Kong ?<div style="text-align: justify;">
« — À mon avis, il y a en fait deux Hong Kong, voire plus. Il y a la ville célèbre, internationalement reconnue, celle présentée par l’office du tourisme et réduite à la silhouette de Central vue de Tsim Sha Tsui ou depuis le Pic ; celle des <i>taipans</i> et du Hang Seng qui peut se vanter d’être le leader financier de l’Asie ; la cosmopolite dont les immeubles de bureaux de style occidental s’élancent vers le ciel, celle qui a la capacité de faire un jour partie du club des plus grandes villes du monde, du moins pour certaines activités économiques, et où le langage international du commerce, l’anglais, est parlé couramment.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais louchez juste un petit peu, ou enlevez vos lunettes, et cette Hong Kong va s’estomper et ressembler à n’importe quelle autre cité. Elle rejoindra Singapour, Los Angeles, Tokyo, Kuala Lumpur et Shanghai dans leur universalité émergente ainsi que de nombreuses autres villes similaires à l’architecture contemporaine et banale.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvl1POZbFx8ruDrFeRshyphenhyphenNsdbE7ENSOhSAR8B4nDQEPUaa4zOz8a53y5kpTGKCXLPEjMyIgfahyphenhyphen8xK9EBGnbKSh4RsnevFj586mN8SxtmRfprRbw5Bks2amI6QzsnSjMIG4AviisIq7Iw/s1600/anj_p.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvl1POZbFx8ruDrFeRshyphenhyphenNsdbE7ENSOhSAR8B4nDQEPUaa4zOz8a53y5kpTGKCXLPEjMyIgfahyphenhyphen8xK9EBGnbKSh4RsnevFj586mN8SxtmRfprRbw5Bks2amI6QzsnSjMIG4AviisIq7Iw/s1600/anj_p.JPG" height="198" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">© <a href="https://www.flickr.com/photos/nj_pics/13886070733/" target="_blank">anj_p</a></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cependant, en dessous et à l’intérieur de cette ville cosmopolite, il y a une autre ville très différente. J’aime l’appeler « Cantoville » parce que c’est l’authentique Hong Kong où le cantonais est souvent la seule langue parlée et où le style de vie est plus proche de celui d’un village que de celui d’une métropole internationale. Des centaines de milliers de Hongkongais mènent une existence plutôt encadrée dans cet espace qui est défini par sa langue, sa culture, son identité politique et sa géographie. Ces habitants de Cantoville tiennent les marchés locaux, les boutiques et les restaurants ; ils conduisent les taxis et les bus, entretiennent les rues, construisent les buildings, s’occupent des navires de service et du port à conteneurs, creusent et réparent les voies de communication qui permettent à cette ville de fonctionner. Ils naissent, grandissent, procréent et meurent non pas dans la Hong Kong internationale et cosmopolite, mais dans leur « village ». Ils pourraient à juste titre revendiquer être l’authentique Hong Kong. Beaucoup vivent dans des appartements d’à peine quarante mètres carrés, dans des gratte-ciel surpeuplés, dans des H.L.M. ou dans ces immeubles crasseux et sans ascenseur de six étages qu’on appelle « immeubles à Chinois ». Je suis persuadé que rien de tout ceci n’est nouveau pour aucun d’entre vous – d’ailleurs certains pourraient même bien venir de Cantoville. Pourtant, j’ai l’intuition que la plupart des personnes, quand elles s’interrogent sur le futur de Hong Kong après la rétrocession, font des suppositions sur le sort de la Hong Kong cosmopolite et non pas sur Cantoville. »</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">Extrait du chapitre 2. James A. Clapp.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBL_COXZ6-djDQJfDQ76zWWcZU6lPLOGtrXzW4DyLwsvor7ETARxhFuZkZkCagQbsj5H-w796uc4FXL_c18HnaNAzDSx4GgfVmho2ugn_4-QHkfTRe6SNxynC9XNeGVcPXr55nPjQBq8A/s1600/benny-lam-shoebox-apartments-02.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBL_COXZ6-djDQJfDQ76zWWcZU6lPLOGtrXzW4DyLwsvor7ETARxhFuZkZkCagQbsj5H-w796uc4FXL_c18HnaNAzDSx4GgfVmho2ugn_4-QHkfTRe6SNxynC9XNeGVcPXr55nPjQBq8A/s1600/benny-lam-shoebox-apartments-02.jpg" height="266" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">© <a href="http://fr.phaidon.com/agenda/photography/articles/2013/march/05/benny-lam-photographs-life-in-a-shoebox/" target="_blank">Benny Lam</a></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Éditions GOPEhttp://www.blogger.com/profile/17089598018949657441noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9109730302721758796.post-6398970875042152972014-09-18T00:15:00.001-07:002014-09-18T00:15:27.479-07:00Un bon moment de lecture<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHjNhaxW8XVNEEqtg1PT7EQ2fj2eM5dOA4lO8i9THKkPE3XuDLC3LjfgPm-ghugnC8Bz0-S5SIzeCG2bM3eiNYuBOLWlmWsXcMcP_Oghg66MswWanqQNsGCrl5y1J8XkqNX9ag7CvNg0Q/s1600/Commentaire+Amazon.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHjNhaxW8XVNEEqtg1PT7EQ2fj2eM5dOA4lO8i9THKkPE3XuDLC3LjfgPm-ghugnC8Bz0-S5SIzeCG2bM3eiNYuBOLWlmWsXcMcP_Oghg66MswWanqQNsGCrl5y1J8XkqNX9ag7CvNg0Q/s1600/Commentaire+Amazon.JPG" height="125" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="http://www.amazon.fr/Poursuite-Suzie-Wong-James-Clapp/dp/2953553835/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1405094137&sr=8-1&keywords=a+la+poursuite+de+suzie+wong" target="_blank">Commentaire Amazon</a></td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>À la poursuite de Suzie Wong</i> s'adresse à tous les lecteurs intéressés par Hong Kong et son histoire, ainsi qu'à tous les amoureux du mythe de Suzie Wong qui reste chevillé à l'âme de cette ville depuis la sortie du <a href="http://www.lemondedesuziewong.blogspot.fr/" target="_blank">roman original</a> de Richard Mason, puis du classique hollywoodien basé sur ce même roman.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L'auteur, James A. Clapp, est un universitaire américain spécialisé en urbanisme et il se fait fort de mettre en avant ses connaissances pour livrer de fascinantes descriptions de Hong Kong au moment de sa rétrocession à la Chine, en 1997. Le récit en lui-même est bâti telle une enquête, avec sa dose de romance, de milieux interlopes, de fausses pistes et de retournements de situation inattendus, et le tout est suffisamment rondement mené pour pouvoir tenir le lecteur en haleine jusqu'au bout.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire du <i>Monde de Suzie Wong</i>, il peut être intéressant de se renseigner ou de lire le roman au préalable (publié chez le même éditeur), mais rien d'obligatoire non plus : Clapp parvient à tisser dans son récit les éléments nécessaires à la compréhension du mythe et l'on n'est jamais perdu au fil du roman.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour finir, <i>À la poursuite de Suzie Wong</i> est aussi un roman plein d'humour, à l'américaine certes, mais la traduction est de très bonne facture et le roman se laisse lire avec plaisir. On le lâche difficilement... jusqu'aux révélations finales. Une agréable et rafraîchissante découverte, qui m'a donné envie de relire <i>Le Monde de Suzie Wong</i> et de voir sa version cinématographique.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">Par Jerome Bouchaud, le 9 septembre 2014</span></div>
Éditions GOPEhttp://www.blogger.com/profile/17089598018949657441noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9109730302721758796.post-76691085121694562862014-09-16T09:23:00.000-07:002014-09-16T09:23:12.352-07:00Ladder Street<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixfVA9h834pRWUlnpNeEo0x4jf_GkYB8hpgvwF7eAGeBlBoMh7Y5hMLCR8nFUlg2vPxxwCp4yx5OYAzoFcMmXrWbjIibJ85li1go8wPw7mE51I9as24niYRbnyjK468wut-nIvVjbLZ_0/s1600/Ladder+street.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixfVA9h834pRWUlnpNeEo0x4jf_GkYB8hpgvwF7eAGeBlBoMh7Y5hMLCR8nFUlg2vPxxwCp4yx5OYAzoFcMmXrWbjIibJ85li1go8wPw7mE51I9as24niYRbnyjK468wut-nIvVjbLZ_0/s1600/Ladder+street.jpg" height="255" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">©<a href="https://www.flickr.com/photos/peterthoeny/14362399573/" target="_blank">PeterThoeny</a></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<div style="text-align: justify;">
"Après être sortis du <i>McDonald’s</i>, nous sommes passés devant l’escalier qui mène de Ladder Street au temple Man Mo. La vendeuse de journaux se tenait au pied des marches, ses quotidiens en chinois étalés autour du petit tabouret sur lequel elle était assise recroquevillée. J’étais passé devant elle à plusieurs reprises en me demandant si elle savait quelque chose sur l’immeuble du film. Elle semblait avoir dans les quatre-vingts ans et elle était presque pliée en deux, souffrant probablement de cette ostéoporose due au manque de calcium qui afflige tant de ses contemporaines. Ses cheveux étaient blancs et ébouriffés, elle lisait un journal en le tenant très près de son visage, même pour lire les gros titres.</div>
<div style="text-align: justify;">
La première fois où je la vis, elle m’inspira le concept de « Cantoville ». En effet, elle faisait partie de ces gens qui se situent au premier degré de l’échelle sociale qui s’élève au sens figuré comme au sens propre avec les hauteurs de l’île de Hong Kong. Or, au fur et à mesure que les buildings qui la cernent gagnent en hauteur, la lumière du jour arrive de moins en moins dans son petit espace ; elle est comme une plante condamnée à dépérir."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">Extrait du chapitre 10. James A. Clapp.</span></div>
Éditions GOPEhttp://www.blogger.com/profile/17089598018949657441noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9109730302721758796.post-16227018920409673572014-09-16T09:18:00.002-07:002014-09-16T09:18:35.731-07:00Cat Street<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhiXvQhVGLO7bbgkm-8tbJqVxJO3OfUuKQdOTi8T4mFA9VRZ3MpTMjRgA9z7ruEMg0MKXOWBoGpvmOl6jooXJeEAfET5cEr4QZBgH6yPZrzsBdPDU0cksbQCm9xpiIOd5pEP5iSyJF456k/s1600/Cat+Street.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhiXvQhVGLO7bbgkm-8tbJqVxJO3OfUuKQdOTi8T4mFA9VRZ3MpTMjRgA9z7ruEMg0MKXOWBoGpvmOl6jooXJeEAfET5cEr4QZBgH6yPZrzsBdPDU0cksbQCm9xpiIOd5pEP5iSyJF456k/s1600/Cat+Street.jpg" height="319" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Je descendais sans but précis Cat Street, une rue étroite située dans un quartier où on trouve des antiquités et des bibelots, lorsque, dans la vitrine d’une petite galerie, un tableau attira mon attention. Il représentait une jeune et belle Chinoise, vêtue d’une <i>cheongsam</i> bleu pastel et argent, qui posait en toute simplicité, mais sans en être pour autant moins attirante, devant ce qui ressemblait à des stores vénitiens.</div>
<div style="text-align: justify;">
Deux tiges d’un bambou en pot penchaient vers elle et le souci du détail avait été poussé jusqu’à suggérer, à travers les interstices des lames du store, les immeubles présents de l’autre côté de la rue. Elle semblait me dévisager avec un sourire rappelant celui de La Joconde, mais avec plus d’assurance, combinant innocence et séduction."</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">Extrait du chapitre 3. James A. Clapp.</span></div>
Éditions GOPEhttp://www.blogger.com/profile/17089598018949657441noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9109730302721758796.post-50811101834012627972014-07-11T02:38:00.001-07:002014-07-11T02:38:59.266-07:00A la poursuite de Suzie Wong est...... disponible !<br />
<br />
<i>A la poursuite de Suzie Wong</i> vient de paraître et sera bientôt disponible chez votre libraire préféré.<br />
Vous pouvez aussi le commander depuis ce site, paiement en ligne sécurisé.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHGgwNLa56hHwacuGiFDUtlQQQicblaY1pESkdnbSd2t2m9tOQYt9apL7ckql33x7tS2x-KlhP3k3qvpJfJzepsnMAcEmpN5JeuO1yy8YgnJvlUca6PsUu0dR2O67p7EOGRQEl_x5PSyg/s1600/Pour+blog.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHGgwNLa56hHwacuGiFDUtlQQQicblaY1pESkdnbSd2t2m9tOQYt9apL7ckql33x7tS2x-KlhP3k3qvpJfJzepsnMAcEmpN5JeuO1yy8YgnJvlUca6PsUu0dR2O67p7EOGRQEl_x5PSyg/s1600/Pour+blog.jpg" height="361" width="400" /></a></div>
<br />Éditions GOPEhttp://www.blogger.com/profile/17089598018949657441noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9109730302721758796.post-48182774247389345492014-06-20T09:46:00.001-07:002014-06-20T09:46:58.632-07:00À la recherche de la vraie Suzie Wong<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggkgXpwrwPIzsZ7HRarxaD_GoaVOxJ_9-kejlNXMJj1YrlnRLgNEDeOMiR8cDXGxcfe0Qdk37va6TO_eSKo-VAA_Nr61I2NZ7vshpjS1r3c5lJRlOLwl0t4fNV7QdAZYdI24sxPRgIKCQ/s1600/Couv+A+la+poursuite+HD.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggkgXpwrwPIzsZ7HRarxaD_GoaVOxJ_9-kejlNXMJj1YrlnRLgNEDeOMiR8cDXGxcfe0Qdk37va6TO_eSKo-VAA_Nr61I2NZ7vshpjS1r3c5lJRlOLwl0t4fNV7QdAZYdI24sxPRgIKCQ/s1600/Couv+A+la+poursuite+HD.jpg" height="267" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><br /></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><br /></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Hong Kong, 1997 :</b> les gratte-ciel ont atteint des hauteurs vertigineuses et les sonneries des téléphones portables commencent à ponctuer la vie d’une population toujours aussi affairée. Mais le ciel s’assombrit, car Hong Kong va être rétrocédée à la Chine communiste…</div>
<div style="text-align: justify;">
Marco Podesta, un universitaire en congé sabbatique, grand amateur de cinéma, croit voir Suzie Wong, incarnée par Nancy Kwan, sur un Star Ferry. Puis, dans une galerie de Sheung Wan tenue par un certain Robert Lomax, il est attiré par le portrait d’une jeune et belle Chinoise en <i>cheongsam</i>.</div>
<div style="text-align: justify;">
Intrigué, il part à la recherche de la vraie Suzie Wong dans une ville qui n’est pas toujours ce qu’elle paraît être et se retrouve impliqué dans un triangle amoureux dont il devra se dépêtrer.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>James Clapp</b> est professeur d’urbanisme et d’administration publique en Californie. Auteur de nombreux ouvrages universitaires, pour certains traduits en chinois, il a également enseigné à Hong Kong.</div>
<div style="text-align: justify;">
Cet observateur perspicace des autres cultures laisse transparaître avec ce premier roman un amour désintéressé pour l’art, la ville et les femmes.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Éditions GOPEhttp://www.blogger.com/profile/17089598018949657441noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9109730302721758796.post-90693615984709063972014-03-24T00:01:00.001-07:002014-03-24T00:01:35.649-07:00Une trêve de l’incrédulité<div style="text-align: justify;">
Le cinéma requiert de la part du spectateur qu’il s’accorde une « trêve de l’incrédulité », selon l’expression consacrée. Les films, du moins les fictions, ont la faveur des âmes romantiques et pas celle des gens plus terre-à-terre. Les films nous montrent la vie comme nous voudrions qu’elle soit ou, au contraire, comme nous voudrions qu’elle ne soit pas. Mais cette vie est reconstituée de toutes pièces − elle a d’abord été analysée, puis synthétisée and recréée en une œuvre d’art.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C’est que pense Marco Podesta, un professeur d’urbanisme grand amateur du 7e art en congé sabbatique à Hong Kong qui, contre attente, retrouve son engouement juvénile pour une actrice d’origine chinoise à l’occasion de la traversée du port en ferry. C’est le début d’une aventure qui lui fournit l’occasion de réfléchir à la relation entre la fiction cinématographique et la réalité.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Si la vie réelle est le prérequis à celle qui se déroule de l’autre côté de l’écran, alors que se passe-t-il après la fin du film, après que le couple qui s’est rencontré et est tombé amoureux à l’écran s’en va marchant main dans la main, sous un beau coucher de soleil, alors que la musique et le générique de fermeture démarrent ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqRw9Flqc51okZxjpbkVtDcLPuLgnJ3NuaV5PCQv3lZ-cdmp1YEOG-pSnAeBvuKGdI7IKjG1XRQyF1uKoNdXXSCPsqrX1mZUt2qg7NMQJhXQQeXVUA6cGoIMVyma2vKxnmEgCl5CTM6zU/s1600/nancy_festival_film.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqRw9Flqc51okZxjpbkVtDcLPuLgnJ3NuaV5PCQv3lZ-cdmp1YEOG-pSnAeBvuKGdI7IKjG1XRQyF1uKoNdXXSCPsqrX1mZUt2qg7NMQJhXQQeXVUA6cGoIMVyma2vKxnmEgCl5CTM6zU/s1600/nancy_festival_film.jpg" height="320" width="244" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C’est ce qui s’est passé quand William Holden et Nancy Kwan ont fini de tourner <i>Le monde de Suzie Wong</i>, en 1960, abandonnant leur personnage de Robert Lomax et de Suzie Wong pour en interpréter d’autres. Robert et Suzie sont, quant à eux, restés dans cet univers où règne notre trêve de l’incrédulité, marchant main dans la main pour toujours sous ce coucher de soleil asiatique. Mais qu’elle a été ensuite la vie du vrai Robert et de la vraie Suzie qui leur ont servi de modèle ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7MxJE3YIhUXLNfzZ2s6DeyjaWSwaSgYE5VAEzj9TrEyvOLFySXs0dM4duRD-rGdkljl5WscbNisI0cAyy9L3dXbNw-J_7JA3-jH1vqLy4q8xO9NHbfpxGizeVtZDQK-1FKh8SAJkNVoY/s1600/SW09.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7MxJE3YIhUXLNfzZ2s6DeyjaWSwaSgYE5VAEzj9TrEyvOLFySXs0dM4duRD-rGdkljl5WscbNisI0cAyy9L3dXbNw-J_7JA3-jH1vqLy4q8xO9NHbfpxGizeVtZDQK-1FKh8SAJkNVoY/s1600/SW09.JPG" height="225" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cette traversée en ferry n’aurait pu rester qu’une expérience de déjà-vu si Podesta n’était pas ensuite tombé par hasard sur un mystérieux portrait d’une jeune et belle Chinoise dans une galerie du vieil Hong Kong.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Un portrait peint par un type qui se fait appeler, qui croit être, ou qui pourrait être, « Robert Lomax », un portrait qui obsède Podesta et met en péril sa toute nouvelle liaison avec une Hongkongaise et qui l’amènera à se lier par de nouvelles et improbables amitiés. Au cours de ses recherches, Podesta nous emmène dans le saint des saints du Hong Kong Club, en passant par l’université et ses manœuvres politiciennes, le rutilant quartier de Central, les rues et venelles crasseuses de Sheung Wan et les bars tape-à-l’œil de Wanchai.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixdrjlOAJ0S2XCYW3Ha4WDV7aiVKIIwgqiBHBNyMXvGjibcvjvs5D1u8ehGWCZ2wCJFhqRiXSBZV_fzKcDuBsccqZxIKUWu7JJo-eWfzmS2WMZcf8YOAFYFFkU719pLDlZ2p66mByC3PM/s1600/N%C2%B04.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixdrjlOAJ0S2XCYW3Ha4WDV7aiVKIIwgqiBHBNyMXvGjibcvjvs5D1u8ehGWCZ2wCJFhqRiXSBZV_fzKcDuBsccqZxIKUWu7JJo-eWfzmS2WMZcf8YOAFYFFkU719pLDlZ2p66mByC3PM/s1600/N%C2%B04.jpeg" height="300" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Sa quête, qui est ponctuée par des réminiscences sanglantes de la guerre du Vietnam, ressuscite sa capacité à aimer qui avait été tragiquement amputée dans les rues de Paris.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Derrière le vaste trompe-l’œil multicolore que sont les fenêtres et les façades polies de Hong Kong, se trouve la réalité d’une cité qui n’échappe pas à l’œil acéré de l’urbaniste. Mais l’homme ne peut s’empêcher d’aimer une ville qui, semble-t-il, le lui rend mal, une ville qui, sur le point d’être rétrocédée, va bientôt être sous le joug d’une autre. Pourtant, elle reste à ses yeux la manifestation urbaine de Suzie Wong, la fascinante prisonnière de son destin, qui vit dans ses rêves, charmante et jamais tout à fait ce qu’elle paraît être.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOwfIrqqbJ2e4neQ2tiL1KJMnwK6CEIoMnpaiwtXb1g8iKwjj5_jn8sWEK6fRfuvSnRkDnKuCk8wxH0J9jVM5VTU1Q5LucLfGRtWdXKGeClC7VEyvo1KrTVONHfNQ2G_1E1kQ9juLYpRM/s1600/46990581__7117186.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOwfIrqqbJ2e4neQ2tiL1KJMnwK6CEIoMnpaiwtXb1g8iKwjj5_jn8sWEK6fRfuvSnRkDnKuCk8wxH0J9jVM5VTU1Q5LucLfGRtWdXKGeClC7VEyvo1KrTVONHfNQ2G_1E1kQ9juLYpRM/s1600/46990581__7117186.jpg" height="300" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C’est une histoire qui est aussi mystérieuse qu’une ruelle de Hong Kong qui mène à une cour, à un escalier enténébré. C’est un mystère qui est finalement éclairci par une femme qui a appris que non seulement les films, mais aussi la vraie vie demande parfois une suspension consentie de l’incrédulité.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWV_G4BhEVoUaCapw2MxbM4mqtrzFHpfNOVRILg8XIEcEw0C8OkSzfjJcgsntexPC-E4ZXXQy07DlgwS1lCGWM6mByAZWeYk5PV4lu6dVswHsUQPUXoT-uiv_DeuOtlfXGVsfff6ass-U/s1600/640px-Hk_wan_chai_tram_ways_1(CC+ChingMing).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWV_G4BhEVoUaCapw2MxbM4mqtrzFHpfNOVRILg8XIEcEw0C8OkSzfjJcgsntexPC-E4ZXXQy07DlgwS1lCGWM6mByAZWeYk5PV4lu6dVswHsUQPUXoT-uiv_DeuOtlfXGVsfff6ass-U/s1600/640px-Hk_wan_chai_tram_ways_1(CC+ChingMing).jpg" height="300" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">© ChingMing (Creative Commons)</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<i>À la poursuite de Suzie Wong</i> est l’histoire d’un film emblématique, d’une ville exotique, d’une charmante jeune femme et d’un homme qui tombe amoureux des trois.</div>
Éditions GOPEhttp://www.blogger.com/profile/17089598018949657441noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9109730302721758796.post-68705663019803396992014-02-24T09:04:00.003-08:002014-02-24T09:04:55.862-08:00Le rideau tombe<div style="text-align: justify;">
Nous reproduisons ci-dessous un article paru un mois avant la rétrocession de Hong Kong à la Chine, afin de préciser le contexte dans lequel se déroule le roman <i>À la poursuite de Suzie Wong</i>.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwVh_lqbc0GlqA5EKzKpb9yHthPQoINEWB_SAjULn4z8l4YXcBELtC8NsZTANYjri6oH41Br5hibhsoWZAH4CR0fFN5sNe8UCUipFyBbio_S4I0NQPIBWWpSOoKo5ADEE5JAPqN1V9HLE/s1600/9780615190556.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwVh_lqbc0GlqA5EKzKpb9yHthPQoINEWB_SAjULn4z8l4YXcBELtC8NsZTANYjri6oH41Br5hibhsoWZAH4CR0fFN5sNe8UCUipFyBbio_S4I0NQPIBWWpSOoKo5ADEE5JAPqN1V9HLE/s1600/9780615190556.jpg" height="400" width="295" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">© <a href="http://fongso.blogspot.fr/" target="_blank">Fong So</a>, 2008.<br />http://fong-yeung.com/wp/artists/fong-so/</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: center;">
--------------------------------------------------------------------------------------------------------</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
« Lorsque l'Union Jack, le drapeau britannique, descendra de sa hampe dans les jardins du gouverneur, lorsque flottera triomphant l'étendard chinois sur les rivages de Hongkong, <a href="http://www.lemondedesuziewong.blogspot.fr/" target="_blank">Suzie Wong</a> s'endormira comme une Cendrillon à l'heure de la métamorphose, le 30 juin, au douzième coup de minuit. Suzie Wong, c'est cette héroïne un peu prostituée d'un roman populaire signé <a href="http://www.lemondedesuziewong.blogspot.fr/2012/10/richard-mason-lauteur-de-le-monde-de.html" target="_blank">Richard Mason</a> et vendu à plusieurs millions d'exemplaires, qui célébrait les amours d'une belle Chinoise et d'un aventurier britannique, dans les années 50. Une allégorie de la rencontre sur ce rocher, jadis ingrat, entre l'Orient extrême, fougueux, indomptable, et l'Occident méthodique, parfois trop rationnel.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Comme le suggère « <a href="http://www.lemondedesuziewong.blogspot.fr/" target="_blank">Le monde de Suzie Wong</a> », Hongkong représente une aventure unique, mélange de deux univers qui engendrèrent un bout de terre hérissé de gratte-ciel, dragon prospère et insolent fiché au cœur de la Chine, devenu l'un des coffres-forts de la planète, cinquième place financière mondiale, forte d'un revenu annuel de 110 000 francs par tête. Sa rétrocession à la Chine est, elle aussi, un cas unique, après cent cinquante ans de pax britannica et une décennie de déroute communiste.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Rideau, donc, sur le riche confetti de l'empire colonial de la Couronne. Hongkong, « monstre sacré de l'univers », selon Joseph Kessel, gardera-t-elle son âme ? Ou deviendra-t-elle une ville chinoise à part entière, noyée dans le grand remue-ménage qui atteint l'ancien céleste empire, soucieux de gagner, à l'aube du XXIe siècle, ses galons de superpuissance mondiale. Dans la colonie de 6 millions d'habitants, peuplée à 96 % de Chinois, les sentiments de panique ont peu à peu cédé la place à un pragmatisme de bon aloi. Bien sûr, les attributs du colonialisme ont été gommés, à commencer par les références à la reine ou les armoiries des boîtes aux lettres. Mais les affaires, au contraire, prospèrent. Point d'appréhensions boursières. Au Jockey Club, le plus grand contribuable du territoire et l'un des symboles de la présence britannique, les turfistes, ouvriers, hommes d'affaires ou dames à chapeau et dentelles, continuent de miser gros - 50 millions de francs en une seule soirée de mai. Et les princes de la finance, les tycoons, attendent l'arrivée du nouveau suzerain avec une impatience vénale.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Voilà pourquoi le monde braquera ses yeux sur cette terre lilliputienne. La rétrocession, événement exceptionnel, pose un triple défi.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
D'abord, Hongkong doit demeurer pour la Chine une vitrine, prompte à assurer son envol économique. Le futur gérant des lieux choisi par la Chine, Tung Chee-hwa, le magnat de l'armement naval, successeur du gouverneur Chris Patten, a reçu la lourde tâche de veiller à cette transition en douceur. Avec un régime d'autonomie pour cinquante ans, a promis Pékin.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ensuite, le retour de « la perle de l'Orient » dans le giron chinois scelle la fin de « l'humiliation nationale », la conquête de terres chinoises en 1841 par les Anglais au terme de la guerre de l'opium. Revanche qui cristallise toutes les passions et, au premier chef, un nationalisme latent. L'acte de rétrocession, conçu comme une dramaturgie, permet de laver tous les affronts. La « prise » de la colonie britannique fonde en outre l'acte de renaissance de la grande Chine, avide de récupérer un jour l'île de Taïwan, conservée par les nationalistes de Tchang Kaï-chek, en 1949.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Enfin, troisième enjeu, Hongkong est un défi au régime politique chinois. « Un pays, deux systèmes », avait juré Deng Xiaoping, le petit timonier, disparu en février. Pékin tiendra-t-il ses promesses ? Le futur numéro un du territoire a déjà annoncé des restrictions en matière de libertés individuelles. Les journalistes de la place se livrent à l'autocensure avant l'heure. « On n'a pas le choix, reconnaît Chris Yeung, rédacteur en chef au quotidien South China Morning Post. En même temps, nous pensons garder une autonomie que ne possède aucun média chinois. » Voilà le dilemme pour Pékin. Aux yeux de certains dirigeants chinois, la récupération de Hongkong, doit aussi punir ceux qui ont goûté les voluptés d'un autre opium, celui des libertés. « Il faut se préparer au pire », tranche Martin Lee, principal opposant à ce retour forcé. Mais la Chine ne veut pas risquer de s'aliéner le regard d'autrui, au prix d'un châtiment liberticide.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Tel est aussi le fabuleux pari de la rétrocession. À l'heure où le colonel Buckley boucle ses valises dans les baraquements qui dominent la baie, nostalgique d'un empire colonial qu'il vit déjà vaciller à Singapour, trente ans plus tôt, Hongkong, au-delà de quelques dérapages inhérents au télescopage de ces deux mondes, pourrait jouer le rôle de fenêtre ouverte sur le monde. À condition que les Hongkongais soient rassurés sur leurs lendemains. Loin de tout optimisme béat ou de peurs confuses, l'ancienne colonie se promet autant d'influencer Pékin que la Chine marquera de sa patte le petit territoire. Les tycoons, les nababs chinois, les reliquats de l'État de droit et l'appétit d'ouverture y pourvoiront, dans un mélange hybride de pragmatisme et de nouvelle identité culturelle. Ce sera l'autre vengeance du joyau de l'Orient. Et peut-être le réveil du monde de Suzie Wong. »</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Olivier Weber (avec Caroline Puel, Philippe Le Corre)</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">Le Point - Publié le 14/06/1997 - Modifié le 26/01/2007</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2007-01-26/le-rideau-tombe/924/0/98620</span></div>
Éditions GOPEhttp://www.blogger.com/profile/17089598018949657441noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9109730302721758796.post-9121255157831478572013-10-23T11:40:00.001-07:002013-11-16T12:22:04.281-08:00Le retour de Suzie WongLa traduction de <i>A la poursuite de Suzie Wong</i> est achevée et nous sommes en train de mettre en page le livre avant de l'envoyer à la correction...<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjionz1bk5ucQSawQXXw_pWUHxhGD9XVLODzWCmloePNkjQLOuG90rTXCLc3DTyQHi2oJOff61wdZHEuJGFlhoznGGPBSK-4xlvdqwBpyitO7Azda9zmV9sTH5JHjcamSfYWUoewTEYhfk/s1600/E%C3%A0HK+N%C2%B02_image.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjionz1bk5ucQSawQXXw_pWUHxhGD9XVLODzWCmloePNkjQLOuG90rTXCLc3DTyQHi2oJOff61wdZHEuJGFlhoznGGPBSK-4xlvdqwBpyitO7Azda9zmV9sTH5JHjcamSfYWUoewTEYhfk/s1600/E%C3%A0HK+N%C2%B02_image.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">© Malchev, © Eddy Crosby</td></tr>
</tbody></table>
<br />
En attendant sa publication, fin 2013/début 2014, vous pourrez retrouver Suzie Wong dans une nouvelle inédite de George Adams, <i>Le retour de Suzie Wong</i>, qui vient de paraître dans notre collection de livres numériques <i><a href="http://escaleahongkong.blogspot.fr/2013/11/escale-hong-kong-n2.html" target="_blank">Escale à Hong Kong</a></i>.Éditions GOPEhttp://www.blogger.com/profile/17089598018949657441noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9109730302721758796.post-5285442184503213792011-11-06T08:05:00.000-08:002014-02-24T10:04:32.640-08:00À la poursuite de Suzie Wong<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><b>Hong Kong, juillet 1997 :</b> le Star Ferry existe toujours, mais il n’est plus le moyen usuel de relier l’île au continent, des tunnels routiers et ferroviaires l’ont remplacé. Le pousse-pousse n’est même plus une attraction touristique alors que Wanchai reste le quartier chaud avec ses bars à filles. Les gratte-ciel ont atteint des hauteurs vertigineuses et les sonneries des téléphones portables commencent à ponctuer la vie frénétique d’une population toujours affairée. Hong Kong est encore britannique, mais plus pour longtemps, car elle va être rétrocédée à la Chine communiste.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">Mais que sont devenus Robert Lomax et Suzie Wong, les deux protagonistes du roman de <a href="http://www.lemondedesuziewong.blogspot.fr/2012/10/richard-mason-lauteur-de-le-monde-de.html" target="_blank">Richard Mason</a> et du film qui en a été tiré, <i><a href="http://www.lemondedesuziewong.blogspot.fr/" target="_blank">Le monde de Suzie Wong</a></i> ? Leur mariage a-t-il duré ? Et, surtout, ont-ils existé ? Ces questions obsèdent Marco Podesta, un universitaire en congé sabbatique, depuis qu’il croit avoir vu Suzie sur un Star Ferry puis l’avoir ensuite reconnue sur un tableau dans une galerie de Sheung Wan, un portrait en <em>cheongsam</em> que refuse de vendre son auteur, un certain Robert Lomax.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;"><em>À la poursuite de Suzie Wong</em> raconte l’histoire d’un homme qui se retrouve pris dans un triangle amoureux et un imbroglio dont il devra se dépêtrer parce qu’il poursuit, contre toute logique, un mirage dans une ville dont il lui reste à comprendre les codes.</span></div>
<br />
<div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYAZjQorael2H5ZQ7qghtADt5npvGVpW-VQKeL6p1WCMtybQmrV6eut_DaH4x27DgK1SuHYWfMDo-MCNsIq3te9jKjuH6tx7TQ_epTn9JIsCXBGa8xpXdM8I9cBI_wuRrfJvA6NjjPoY4/s1600/Couverture%252C+dessin.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYAZjQorael2H5ZQ7qghtADt5npvGVpW-VQKeL6p1WCMtybQmrV6eut_DaH4x27DgK1SuHYWfMDo-MCNsIq3te9jKjuH6tx7TQ_epTn9JIsCXBGa8xpXdM8I9cBI_wuRrfJvA6NjjPoY4/s400/Couverture%252C+dessin.jpg" height="320px" ida="true" width="400px" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Couverture réalisée par Studio Bull, © Éditions GOPE</td></tr>
</tbody></table>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
</div>
Éditions GOPEhttp://www.blogger.com/profile/17089598018949657441noreply@blogger.com0